Les mots n’ont parfois pas besoin de nous.
Du moins, les miens, ils me viennent tout seul. Ils m’aident à comprendre et à voir le monde, souvent sous un angle différent de ce qu’ils veulent bien nous dire à l’oreille. C’est pour ça que je les aime tant!
Vous savez bien que dans ma vie, les mots ont toujours été une valeur fondamentale, une base solide et un fidèle allié. Qui me suivent comme mon ombre, qui me libèrent l’esprit.
Ainsi, je lis.
Et lorsque mes yeux s’égarent ailleurs, se posant au hasard sur cet extrait de Pierre Bottero disant :
« Vivre, c’est se mettre en danger de la même façon qu’apprendre à marcher, c’est d’abord accepter l’idée de tomber. »
; cela me donne à penser, à sourire, à rêver. Mon quotidien s’en trouve ragaillardi. Ne trouvez-vous pas que la lecture aide à s’élever? Elle nous absorbe, elle nous plonge dans cet univers saisissant des histoires, dans une bulle faite de mots où notre imagination est livrée à elle-même. Tantôt en totale anarchie (que c’est plaisant), tantôt en pleine synergie avec notre âme et le coeur de nos pensées…
À cet instant, les mots équilibrent nos deux pôles pour ainsi dire, celui de notre corps lourd de terrien qui peine à avancer et celui de notre esprit, aussi volubile et léger qu’une plume. Lire est une expérience à part qui m’emmène toujours loin (comme quoi, pas besoin de payer très cher pour partir en vacances, un livre me suffit!).
Ainsi, j’écris.
Depuis toute petite, lorsque trop bavarde, j’ai été punie en salle de classe pour avoir simplement parlé (« c’est pas moi maîtresse, c’est les mots qui se bousculent dans ma bouche » – et vlan, pas de récré!?!). Car oui, avant de savoir écrire, on apprend à parler.
Depuis les salles de cours où j’ai épuisé des stocks entiers de cartouches d’encre à trop en dire sur le papier (d’ailleurs, amis écolo, si vous avez une idée pour les recycler, mieux et davantage aujourd’hui, je suis preneuse!).
Depuis mes copies d’étudiante sur lesquelles je n’avais bien sûr jamais assez de place libre, de pages, de temps pour répondre convenablement aux termes de l’énoncé. (Comment ça : « restez concise! »? L’intitulé n’était-il pas ‘Peut-on se soustraire au temps?’? Bien sûr avec un sujet pareil, la réponse est non. Faut aller vite, un point, c’est tout. Pas le temps de badiner à l’écrit, même pour un exam de philosophie!)
Et puis, au désespoir de mes parents pour l’apprentissage des tables de multiplication ainsi qu’a priori de ma banquière aujourd’hui, je compte comme mes pieds! À ma décharge quand même, j’ai toujours été bonne élève (et cliente du coup). Et bon, okay, j’ai fait des progrès, ne ternissons pas le tableau arithmétique ou mes rapports de comptabilité! Mais est-ce là l’important après tout? Puisque je sais coNter…
Ainsi, je vis pleinement, j’aime intensément, j’écris beaucoup, je mange avec gourmandise, je ris avec éclat. Certes, je ne m’expose pas à toutes les ivresses (fort heureusement pour mon foie…!) mais les humeurs ne connaissent pas la demi-mesure chez moi. À dire vrai, cela m’ennuierait presque, je pense.
Ainsi, j’ose le changement, j’ai peur souvent, je me confronte parfois à la réalité tristement et pleure aussi sincèrement. Lorsque la perte d’un être cher étrangle jusqu’à votre voix, ou lorsque l’incompréhension fait place à la colère, les mots sont toujours là.
Ainsi, je rebondis. Ainsi va la vie. Cette vie si courte, cette vie si dure et tellement belle. C’est ce qu’on ne nous dit pas en venant au monde. On commence à peine à l’intégrer à l’école, c’est dire si le chemin est long! Oui, d’accord, c’est banal et de toute façon, nous l’apprenons tous un jour sur les bancs de la vie. Mais les mots aident -et me le rendent bien!
Comme si c’était par là -lire, écrire, coNter- que tout avait commencé et que tout finira… (Rassurez-vous, y’a toujours une auteure et une #HAPPYEND qui traîne par là ;-)!!)
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